Je suis venu en analyse pour répondre d’abord à la demande de mon épouse, suite à un accident dont elle a été victime en mon absence, j’en éprouvais une culpabilité très (trop ?) importante, démesurée peut-être, incontrôlable. Ayant déjà fait un travail sur moi par le passé, j’ai immédiatement été favorable à la démarche. (…) Très vite, je me suis rendu compte d’une quête indéfectible de signe, de témoignage irréfutable d’une parfaite adéquation de mes agissements, réalisations en tout champ, avec une attente, non verbalisée, ou en tout cas ce que je pensais être une attente dans le regard de l’Autre (…)

Au fil des séances, j’ai mis des mots sur des MAUX, j’ai éprouvé au plus profond de moi des douleurs qui se sont stigmatisées un bref moment dans mon corps : c’est peut-être là le tournant décisif de ce travail rapide (15 mois)…le conflit en moi devenait absolument évident. J’ai pu mettre les mots avec l’Autre, j’ai pu resituer chacun sa place aujourd’hui dans mes relations.

Aujourd’hui, je puis dire que je vais bien, je suis bien, en harmonie avec moi-même, les miens et ceux que j’aime ; je m’exprime avec fluidité et interroge toujours mes ressentis, suivant une méthode transmise en séance et qui m’est une aide majeure, que je mets en pratique chaque fois qu’un trouble émotionnel se produit.

Car, si analyse il y a, c’est aussi avec des outils, des moyens efficaces qui, une fois expérimentés en séance me sont devenus familiers, et que j’ai totalement intégrés : j’interroge systématiquement mes émotions, les resitue dans leur historicité, et suis maintenant en mesure d’adopter l’attitude, le comportement qui, aujourd’hui me paraît adapté.

Cette méthode, je l’ai découverte et faite mienne, au travers d’un rapport de profond respect à l’analyste, d’acceptation du principe fondamental d’analyse (sincérité, exploration d’un dit quel qu’il soit, pour le laisser travailler c’est-à-dire traverser l’histoire, mon histoire). La qualité de cette relation, cette garantie de secret et de non jugement, cet accompagnement compréhensif sans être condescendant, neutre et bienveillant tout en interrogeant les fondements- dans certains cas- de mes positions, sont autant d’éléments qui ont rétabli le miroir ! Il me semble qu’aujourd’hui, l’image que j’ai de moi est bien plus juste qu’avant ce travail, [sans doute parce que le miroir était mal placé, ou que je regardais de travers ?].

G.B.